L’activité physique pour vaincre la fatigue liée à Parkinson !

Les bénéfices de l’exercice physique sur la maladie de Parkinson 

L’activité physique pour vaincre la fatigue liée à Parkinson !

La fatigue fait partie des symptômes non-moteurs les plus fréquents de la maladie de Parkinson. Invisible mais bien réelle, elle impacte fortement le quotidien. Pourtant, une bonne nouvelle se profile à l’horizon : l’activité physique régulière pourrait être une clé essentielle pour retrouver de l’énergie et améliorer votre bien-être général !

La fatigue fait partie des symptômes non-moteurs les plus fréquents de la maladie de Parkinson. Invisible mais bien réelle, elle impacte fortement le quotidien. Pourtant, une bonne nouvelle se profile à l’horizon : l’activité physique régulière pourrait être une clé essentielle pour retrouver de l’énergie et améliorer votre bien-être général !

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– Le 07/01/2025

La fatigue dans la maladie de Parkinson : un fardeau invisible

Si vous vous sentez souvent épuisé, même sans effort particulier, vous n’êtes pas seul. En effet, près de 50 % des personnes atteintes de Parkinson souffrent de fatigue persistante.

Cette fatigue se distingue de la simple somnolence ou du manque d’énergie lié au manque de sommeil. Elle est souvent décrite comme une sensation d’épuisement disproportionnée par rapport aux efforts fournis.

Deux formes principales de fatigue sont reconnues :
• La fatigue physique, qui se manifeste par un sentiment de faiblesse et un manque d’endurance.
• La fatigue mentale, qui se traduit par des difficultés de concentration ou un « brouillard cérébral ».

Ce symptôme reste difficile à traiter, car il résulte de multiples mécanismes, incluant des perturbations des circuits dopaminergiques et des réponses inflammatoires anormales.

Bouger, c’est la solution !

Une récente étude scientifique menée par Folkerts et ses collègues(1) a mis en évidence que l’activité physique pourrait réduire significativement cette fatigue​.

L’étude a analysé les données de 8 essais cliniques randomisés* comparant les effets de différents exercices physiques (marche nordique, séances de renforcement musculaire, entraînements d’endurance…). Les résultats sont prometteurs :

  • Une réduction significative de la fatigue : Les personnes ayant suivi un programme d’exercices réguliers, quel qu’en soit le type, ont constaté une diminution notable de leur fatigue.
  • Un impact global sur la qualité de vie : En plus de réduire la fatigue, l’activité physique a permis d’améliorer d’autres symptômes moteurs comme la rigidité et la lenteur, et non-moteurs, comme la dépression ou les troubles du sommeil, contribuant ainsi à un meilleur bien-être global.

Alors que les approches pharmacologiques restent limitées, l’exercice régulier apparaît donc comme une solution accessible, sûre et efficace pour combattre la fatigue.

Pourquoi l’activité physique est-elle efficace ?

L’efficacité de l’activité physique repose sur plusieurs mécanismes :

  1. Amélioration de la circulation sanguine cérébrale : L’exercice favorise l’oxygénation du cerveau et stimule les connexions neuronales.
  2. Production de neurotransmetteurs* : Bouger régulièrement augmente la production de dopamine et d’endorphines, souvent appelées « hormones du bonheur », ce qui contribue à réduire la perception de la fatigue et à augmenter la motivation.
  3. Réduction de l’inflammation : L’activité physique modérée limite les réponses inflammatoires chroniques souvent impliquées dans la fatigue.

Quels exercices privilégier ?

Pour bénéficier de ces effets, il est recommandé de pratiquer des activités adaptées et régulières. Voici quelques exemples basés sur les études incluses dans la revue :

  • Marche nordique ou exercices d’endurance : 2 à 3 séances de 30 minutes par semaine.
  • Renforcement musculaire léger : À réaliser seul ou en groupe, sous la supervision d’un professionnel.
  • Exercices en milieu adapté (ex. : danse, yoga) : Ce type d’activités combine bienfaits physiques et stimulation cognitive.
Même à faible intensité, la régularité est la clé. Les effets positifs sont généralement observés après quelques semaines d’entraînement.

 

En manque d’inspiration ? Rapprochez-vous de votre comité local France Parkinson, qui propose de nombreuses activités : https://www.franceparkinson.fr/les-comites/

 

En pratique : comment débuter ?

  1. Fixez des objectifs réalistes : Commencez doucement avec 10-15 minutes par jour, puis augmentez progressivement.
  2. Trouvez une activité que vous aimez : La danse, le ping-pong ou encore le tai-chi sont des options efficaces. Mais il en existe beaucoup d’autres, à vous de trouver celle qui vous convient le mieux
  3. Bougez à plusieurs : Faire de l’exercice en groupe renforce la motivation et permet de rompre l’isolement.
  4. Écoutez votre corps : Si vous vous sentez trop fatigué, adaptez l’intensité et la durée de vos séances. L’essentiel est de rester régulier.

Votre bonne résolution 2025 : Ensemble, contre la fatigue

En ce début d’année, pourquoi ne pas adopter une résolution pleine d’énergie ? Que ce soit pour améliorer votre quotidien, lutter contre la fatigue ou simplement pour vous sentir mieux, chaque pas compte.

Il n’est jamais trop tard pour commencer ! Même une activité modérée, comme la marche 3 fois par semaine, peut déjà faire une différence notable.

Alors, chaussez vos baskets, trouvez votre rythme et relevez le défi !

À retenir : Si vous souffrez de fatigue, intégrer progressivement une activité physique adaptée pourrait devenir une stratégie thérapeutique précieuse. Consultez vos professionnels de santé pour définir un programme personnalisé et adapté à vos besoins.

(1)Folkerts AK, Nielsen J, Gollan R, Lansu A, Solfronk D, Monsef I, et al. Physical Exercise as a Potential Treatment for Fatigue in Parkinson’s Disease? A Systematic Review and Meta-Analysis of Pharmacological and Non-Pharmacological Interventions. J Parkinsons Dis. 2023;13(5):659‑79.

 

* Essais cliniques randomisés : c’est une étude scientifique où les participants sont répartis au hasard (aléatoirement) en deux groupes pour comparer l’effet d’un traitement à un placebo ou à un traitement standard ; la randomisation permet d’assurer des résultats fiables et équitables, et de réduire les biais.

* Neurotransmetteur : c’est une substance chimique produite par le cerveau, qui sert de messager entre les cellules nerveuses (les neurones). Ces messages permettent au cerveau de gérer tout ce que nous faisons : bouger, penser, ressentir des émotions ou même dormir. Par exemple :

  • La dopamine aide à contrôler les mouvements et joue un rôle dans la motivation et le plaisir.
  • La sérotonine influence l’humeur, le sommeil et la digestion.
  • L’adrénaline prépare le corps à réagir face à une situation stressante.

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