Quelles sont les causes de la maladie de Parkinson ?
Les personnes nouvellement diagnostiquées de la maladie de Parkinson se demandent souvent « Pourquoi ? ». Cette situation peut être éprouvante pour elles et leur entourage. La recherche d’une cause est souvent une étape importante dans l’acceptation du diagnostic.
Les personnes nouvellement diagnostiquées de la maladie de Parkinson se demandent souvent « Pourquoi ? ». Cette situation peut être éprouvante pour elles et leur entourage. La recherche d’une cause est souvent une étape importante dans l’acceptation du diagnostic.
Maladie de Parkinson, des causes liées à une combinaison de facteurs
Si l’on sait que la maladie de Parkinson est principalement liée à la perte des neurones dopaminergiques (voir Qu’est-ce que la maladie de Parkinson), dans la plupart des cas, les causes de cette perte restent inconnues.
La recherche a permis de montrer que la maladie de Parkinson n’est pas associée à un seul facteur. C’est le résultat d’une combinaison de plusieurs facteurs qui interagissent ensemble de façon complexe et mène à la perte des cellules du cerveau. L’importance et l’influence des facteurs varient d’une personne à une autre.
Dans la plupart des cas, on parle de maladie de Parkinson idiopathique, ce qui signifie « dont on ne connaît pas la cause ». Dans de rares cas, on parle de Parkinson génétique, lorsque des modifications de certains gènes (appelées mutations) peuvent augmenter le risque de développer la maladie de Parkinson.
Chiffres clés
Les 3 principaux facteurs de risque de la maladie de Parkinson
Il existe trois grands facteurs de risques connus aujourd’hui pour la maladie de Parkinson. Ces facteurs sont : le vieillissement, les facteurs environnementaux et les facteurs génétiques.
Si l’on imagine une ligne continue avec les causes génétiques et les causes environnementales à chaque extrémité, les personnes atteintes de la maladie de Parkinson se situent à différents endroits le long cette ligne. Certains cas sont davantage dus à la génétique. D’autres sont plus influencés par des facteurs environnementaux et la position sur la ligne étant impactée par le vieillissement.
De plus, les chercheurs étudient les changements biologiques associés à ces causes et les liens entre eux. Une meilleure compréhension des facteurs de risques peut conduire à des traitements qui permettraient de ralentir, d’arrêter ou même de prévenir la maladie de Parkinson.
Le vieillissement
Le vieillissement
L’âge est le principal facteur de risque de la maladie de Parkinson. En raison du vieillissement général de la population à travers le monde, les chercheurs prévoient que le nombre de cas pourrait doubler d’ici à 2040.
Les scientifiques pensent qu’avec le vieillissement, certains mécanismes cellulaires fonctionnent moins. Ce qui déclenche des événements défavorables en chaîne qui endommagent les cellules.
Dans le cerveau, les neurones dopaminergiques sont des cellules qui ont besoin de beaucoup d’énergie pour fonctionner et qui sont particulièrement sensibles à tout changement ou déséquilibre. Le vieillissement peut donc favoriser la perte de ces cellules et induire le développement de la maladie de Parkinson.
Les scientifiques travaillent d’arrache-pied pour comprendre les déclencheurs et ainsi la cascade de changements cellulaires qui conduisent à la maladie de Parkinson. En effet, le fait d’en savoir plus sur les causes de la maladie aideraient les chercheurs à mettre au point des traitements pour l’arrêter, voire la prévenir.
Les facteurs environnementaux
Les facteurs environnementaux
Une exposition importante et prolongée (de plusieurs années) à des produits chimiques ou à certains solvants est un facteur aggravant pouvant déclencher une maladie de Parkinson.
Toutefois, cette exposition ne peut constituer en elle-même la seule cause de la pathologie. En effet, elle se combine à des susceptibilités individuelles qui vont agir en synergie, et éventuellement engendrer une maladie de Parkinson.
Les principaux facteurs environnementaux potentiellement impliqués dans la maladie de Parkinson sont :
- d’abord, certains pesticides ;
- le manganèse ;
- le monoxyde de carbone ;
- le sulfure de carbone ;
- mais encore le trichloroéthylène ;
- et enfin certains métaux lourds.
Aujourd’hui les chercheurs se penchent aussi sur l’impact de la pollution atmosphérique comme facteur de risque aggravant pour la maladie de Parkinson.
Le saviez-vous ?
Depuis 2012, la maladie de Parkinson figure sur le tableau des maladies professionnelles du régime agricole. Si vous êtes un agriculteur et que vous êtes atteint de la maladie, contactez-nous pour connaître les démarches à effectuer. Voir le site de phyto-victimes : https://www.phyto-victimes.fr/.
Les facteurs génétiques
Les facteurs génétiques
Longtemps ignorés, on sait depuis les années 1990 que la maladie de Parkinson peut, dans 10 à 15 % des cas, avoir une origine génétique. Toutefois, être porteur d’une modification (mutation) génétique Parkinson n’entraîne pas systématiquement le développement de la maladie.
Les gènes sont comme les phrases qui constituent un livre. Ils fournissent les instructions pour produire les protéines nécessaires au bon fonctionnement du corps. Une modification dans un gène, et donc dans les instructions, peut avoir un impact plus ou moins important. Et peut alors potentiellement entraîner des maladies.
La première mutation impliquée dans la maladie de Parkinson a été identifiée en 1997 dans un gène SNCA, permettant de produire une protéine appelée alpha-synucléine.
Depuis, les chercheurs ont identifié un certain nombre de mutations génétiques (GBA, LRRK2, PRKN, SNCA…) qui augmentent considérablement le risque de maladie de Parkinson.
En outre, la recherche a découvert des changements dans environ 80 localisations génétiques qui, en présence d’autres facteurs, semblent influencer le risque de développer la maladie de Parkinson.
L’étude de la génétique donne aux scientifiques un point de départ pour mieux comprendre la maladie de Parkinson. En effet, aujourd’hui, il reste encore beaucoup à découvrir sur les gènes et leur rôle dans la maladie.
Bon à savoir
Les tests génétiques permettant de savoir si l’on est porteur d’une modification génétique (mutation) ne sont pas pratiques courantes. À l’heure actuelle, être porteur d’une mutation ne change pas la prise en charge de la maladie de Parkinson.
Autres facteurs aggravants dans la maladie de Parkinson
Traumas crâniens
Les traumatismes crânien sont différents types de blessures ou de chocs à la tête. Ils peuvent être modérés ou sévères, comme les commotions cérébrales, augmentent le risque de développer une maladie de Parkinson.
Les médicaments
La prise de certains médicaments, notamment certains antipsychotiques, peut ainsi provoquer l’apparition de symptômes de la maladie de Parkinson.
Késako ?
- Neurones dopaminergiques : cellules situées dans la substance noire du cerveau, sa zone la plus profonde et qui produisent de la dopamine. En effet cette molécule est essentielle pour le contrôle de nos mouvements.
- Idiopathique : terme médical utilisé pour décrire une condition, une maladie ou un symptôme dont la cause précise est inconnue ou non identifiée.
- Parkinson génétique , c’est une forme héréditaire de la maladie. En effet elle peut se transmettre de génération en génération en raison de mutations spécifiques de certains gènes.
- Manganèse : élément chimique présent dans la nature et essentiel pur de nombreux processus biologique. Mais qui peut entraîner des problèmes neurologiques si une personne y est exposée de manière excessive et prolongée.
- Sulfure de carbone : composé chimique utilisé dans la fabrication de produits chimiques organiques et de caoutchouc synthétique. Dont l’exposition humaine peut avoir des effets nocifs sur la santé.
- Trichloroéthylène : solvant chloré utilisé dans le nettoyage à sec et le dégraissage industriel. Ou bien encore la fabrication de produits chimiques et dont l’exposition peut avoir des effets nocifs sur la santé humaine.
- Gène SNCA : gène qui code une protéine appelée alpha-synycléine. De plus, certaines mutations sont associées à des formes rares et héréditaires de la maladie de Parkinson.
- Protéine alpha-synucléine : protéine présente naturellement dans le cerveau, principalement dans les neurones, et qui est impliquée dans la régulation de la libération de neurotransmetteurs. Tels que la dopamine, essentielle pour le contrôle des mouvements.