Les bénéfices de l’exercice physique sur la maladie de Parkinson 

L’activité physique ne se résume pas à bouger : pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, elle constitue un véritable pilier thérapeutique. Au-delà des bénéfices physiques, elle agit positivement sur le bien-être mental, l’autonomie et la qualité de vie globale.

L’activité physique ne se résume pas à bouger : pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, elle constitue un véritable pilier thérapeutique. Au-delà des bénéfices physiques, elle agit positivement sur le bien-être mental, l’autonomie et la qualité de vie globale.

Conserver une activité physique ou se mettre à la pratique de celle-ci est essentiel pour les personnes touchées par la maladie de Parkinson. Et ce, pour plusieurs raisons. D’abord, parce que l’exercice physique stimule l’activité cérébrale et pallie les difficultés motrices. Ensuite, parce qu’elle génère naturellement de la dopamine qui aide à mieux assimiler les traitements médicamenteux, voire à les réduire d’environ 20 % dans certains cas. Enfin, parce que l’exercice physique favorise la neuroplasticité et réduit les effets secondaires des traitements (dyskinésie, effets « on/off ») dès lors qu’on la pratique à haute dose. 

L’activité physique,
une pratique à la portée de tous
 

Que l’on soit grand sportif ou sédentaire, chacun peut trouver l’exercice physique qui lui convient. L’essentiel est de bouger le plus souvent et le plus régulièrement possible. Et pour y parvenir, inclure l’activité physique dans la vie de tous les jours et de façon ludique peut aider.  

Quelques exemples : 

  • Marcher (si possible de manière active, sur un rythme plus soutenu que la balade) pour aller chercher son pain ; 
  • Faire de petites courses ou aller à la pharmacie ; 
  • Promener son chien ; 
  • Emprunter les escaliers plutôt que les ascenseurs ; 
  • Jardiner ; 
  • Bricoler ; 
  • Mettre de la musique rythmée et danser seul ou avec ses proches…  

Le plus grand défi est de s’astreindre à des séances d’activité physique mais également d’auto-rééducation plusieurs fois par semaine. À chacun, ensuite, d’adapter l’intensité et la fréquence de l’exercice en fonction de son état général, lequel varie souvent d’un jour à l’autre. 

Des effets vertueux sur la maladie de Parkinson 

Les activités physiques n’entraînent pas tous les mêmes effets. Par exemple, le yoga, le tai-chi et le qi gong jouent un rôle important dans la réduction des symptômes moteurs. Ils diminuent les dyskinésies, améliorent l’équilibre et la vitesse de marche et réduisent les formes de dépression, mesures à l’appui. 

De leur côté, des activités comme la marche, la marche nordique avec bâtons ou le pédalage rapide sans résistance sont indiqués dans la rééducation des symptômes moteurs et des douleurs. Elles permettent aussi l’amélioration de la force des membres inférieurs et de la capacité cardio-respiratoire. 

Autre activité qui se révèle très adaptée : le ping-pong permet de lutter contre le recroquevillement du corps, de gagner en amplitude, de travailler l’équilibre, la coordination et la concentration. France Parkinson a d’ailleurs noué un partenariat avec la Fédération française de tennis de table à partir de l’expérience concluante menée par le club d’Aix-les-Milles avec l’un de ses membres touchés par la maladie de Parkinson. Pratiquée en club ou en collectif, l’activité physique présente également l’avantage de nourrir la vie sociale. À chacun de trouver l’activité qui lui convient et lui apporte un bien-être. 

Améliorer la mobilité et réduire les symptômes moteurs

L’activité physique régulière est un véritable levier pour améliorer la mobilité et atténuer les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson, tels que la rigidité, les tremblements et les troubles de l’équilibre. En bougeant régulièrement, vous pouvez maintenir ou même améliorer l’amplitude de vos mouvements et la souplesse de vos articulations.

Des activités comme la marche, la danse, le vélo ou les exercices d’équilibre sont particulièrement bénéfiques pour travailler la coordination, la stabilité et la fluidité des gestes. Ces pratiques aident à maintenir l’autonomie dans les gestes du quotidien, limitant ainsi l’impact des symptômes moteurs sur la vie quotidienne.

L’essentiel est de pratiquer de manière régulière et progressive, en adaptant l’effort à vos capacités, pour obtenir des résultats durables et améliorer votre qualité de vie au quotidien.

Préserver le bien-être mental et émotionnel

L’activité physique ne se limite pas aux bienfaits corporels : elle joue également un rôle fondamental dans la préservation de la santé mentale. Les troubles de l’humeur, comme l’anxiété et la dépression, sont fréquents et peuvent être aggravés par l’isolement social, souvent ressenti face aux défis de la maladie.

Participer à des cours collectifs, en plus de favoriser la motivation, offre une occasion de briser cet isolement. Ces moments partagés permettent de rencontrer d’autres personnes vivant des expériences similaires, de nouer des liens et de bénéficier d’un soutien mutuel. L’interaction sociale, combinée à une activité encadrée, peut redonner un sentiment d’appartenance, renforcer l’estime de soi et réduire la sensation de solitude.

Au-delà des bienfaits émotionnels, ces échanges créent un cadre stimulant et régulier qui encourage une pratique continue, essentielle pour maintenir ses capacités. Les cours collectifs deviennent ainsi un espace de convivialité et de dynamisme, où chacun progresse à son rythme, entouré et soutenu.

Adapter l’effort à vos capacités

L’activité physique doit avant tout rester une source de plaisir et de bien-être. Choisir une pratique qui vous plaît est essentiel pour maintenir votre motivation et en ressentir tous les bienfaits. Des activités modérées, comme le taï-chi, la marche nordique ou le yoga, sont efficaces pour améliorer l’équilibre, la posture et la mobilité, tout en réduisant les risques de chutes. En prenant du plaisir à bouger, vous intégrez plus facilement l’exercice dans votre quotidien.

Commencez par des séances courtes et simples, puis augmentez progressivement l’intensité et la durée des exercices en fonction de vos capacités. Un accompagnement par des professionnels formés peut vous aider à ajuster l’effort et garantir une pratique sécurisée.

Soutien et accompagnement pour bien démarrer

Se lancer dans une activité physique peut sembler intimidant, mais de nombreuses ressources sont là pour vous guider. Les comités départementaux France Parkinson proposent des ateliers adaptés près de chez vous, encadrés par des intervenants qualifiés. Ces séances permettent de se motiver, d’apprendre les bons gestes et de se retrouver dans une ambiance conviviale

Activité physique pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson – la nécessité d’aller de l’avant.

image
image
image
image
image

Pour vous aider 

Les comités départementaux France Parkinson proposent de nombreuses activités physiques partout en France. 

 

À lire 

Créé par France Parkinson, le livret Le traitement par l’activité physique apporte des informations sur les différents troubles moteurs. Leurs causes et les exercices à pratiquer et astuces pour les limiter ou les contourner. 

 

 Késako ? 

  • Dopamine : molécule produite par certains de nos neurones qui l’utilisent comme messager chimique pour transmettre des informations à différents circuits cérébraux, en l’occurrence la gestion de nos mouvements. 
  • Neuroplasticité : capacité du cerveau à se restructurer et à réorganiser ses connexions neuronales en réponse à l’expérience, à l’apprentissage, aux blessures ou à d’autres stimuli environnementaux. 
  • Dyskinésie : terme médical qui désigne des mouvements anormaux, involontaires et souvent répétitifs du corps.