Les fluctuations d’efficacité du traitement

Les fluctuations d’efficacité du traitement dans la maladie de Parkinson

Les fluctuations d’efficacité sont des variations dans l’effet des traitements dopaminergiques, souvent dues à l’évolution de la maladie de Parkinson. Au fil du temps, les traitements, bien qu’efficaces, n’agissent plus de manière continue. Cela entraîne donc des changements dans l’état physique et mental de la personne malade. Ces changements alternent entre des phases dites « On », où l’état est amélioré, parfois accompagné de mouvements involontaires. Et des phases « Off », où les symptômes réapparaissent. L’intensité de ces fluctuations varie d’une personne à l’autre, mais elles peuvent être gérées et intégrées dans le quotidien avec une prise en charge adaptée.

Focus sur les dyskinésies

Ces mouvements anormaux involontaires révèlent une stimulation dopaminergique un peu trop importante. Les dyskinésies sont les fluctuations les plus fréquentes. Elles surviennent lors de l’effet maximal du traitement. Les dyskinésies peuvent être présentes au repos mais s’intensifient lors d’un mouvement volontaire. Elles gênent généralement plus l’entourage que la personne malade. Les dyskinésies peuvent aussi apparaître en début et fin de dose. Souvent, elles sont plus gênantes et associées aux symptômes parkinsoniens.

 

Fluctuations liées à la prise du traitement

Les fluctuations prévisibles, les plus courantes, se produisent en fin de dose, lorsque l’effet du traitement diminue. Elles se traduisent par un ralentissement des mouvements, une diminution de la spontanéité, et parfois un tremblement. Dans certains cas, elles peuvent bloquer les mouvements, une intensité influencée par l’état émotionnel de la personne. Durant la nuit, après la dernière dose, des difficultés à bouger ou à se lever peuvent apparaître. Ces symptômes peuvent perturber le sommeil et sont sources d’angoisse pour la personne malade et ses proches.

Au réveil, les symptômes parkinsoniens s’accompagnent parfois de spasmes musculaires (dystonies). Ces derniers provoquent des postures anormales, surtout au niveau des pieds. Ces spasmes disparaissent généralement après la première prise de traitement, en même temps que les autres symptômes de la maladie.

 

Fluctuations non liées à la dose du traitement

Les fluctuations imprévisibles surviennent indépendamment des horaires de prise des médicaments. Ces variations, souvent très rapides, apparaissent en quelques secondes et disparaissent aussi rapidement. Bien que moins fréquentes que les fluctuations de fin de dose, elles représentent une gêne importante pour les personnes malades en raison de leur caractère imprévisible.

Faire le point sur ses périodes ON et OFF

France Parkinson a développé un tableau où vous pouvez indiquer vos périodes de ON et de OFF. Il peut être complété par la personne malade seule ou avec l’aide de l’entourage. Ce document est ensuite à transmettre à votre neurologue qui pourra faire le point sur votre traitement et l’adapter au mieux pour réduire les phases OFF.