Les Troubles Urinaires
La fonction première de la vessie est double : stocker l’urine au fur et à mesure qu’elle est produite et l’évacuer. Le besoin d’uriner apparaît généralement toutes les 3-4 heures durant la journée. En vieillissant, il est normal de se lever une fois par nuit.
La fonction première de la vessie est double : stocker l’urine au fur et à mesure qu’elle est produite et l’évacuer. Le besoin d’uriner apparaît généralement toutes les 3-4 heures durant la journée. En vieillissant, il est normal de se lever une fois par nuit.
Avec la maladie de Parkinson, des problèmes peuvent apparaître et jusqu’à 75% des personnes atteintes de la maladie présentent des troubles urinaires.
Les troubles urinaires peuvent être une cause de gêne sociale et d’isolement. Ils peuvent être invalidants et avoir un impact significatif sur la qualité de vie. Savoir que les problèmes urinaires, tels que les infections des voies urinaires, peuvent être un symptôme de la maladie de Parkinson est le premier pas vers la prise en charge. Des infections urinaires peuvent aussi causer des troubles cognitifs soudain. N’hésitez pas échanger sur ce trouble avec votre médecin pour une gestion adaptée de ces troubles.
Comment se manifestent les troubles urinaires ?
Contrairement aux troubles gastrointestinaux (par exemple, la constipation), qui surviennent souvent avant les premiers symptômes moteurs de la maladie de Parkinson, les troubles urinaires ne sont généralement pas un problème avant un stade modéré ou avancé de la maladie.
Les personnes atteintes de la maladie peuvent présenter différents troubles urinaires :
- Incontinence : on parle de vessie hyper-active. Celle-ci signale au cerveau qu’elle est pleine et qu’elle doit être vidée alors qu’elle ne l’est pas. Cela peut se produire à tout moment, si bien qu’il peut par exemple être nécessaire de se lever plusieurs fois pendant la nuit pour aller aux toilettes. L’incontinence peut se présenter sous plusieurs formes :
- Impériosité, une sensation soudaine et pressante d’uriner avec une incapacité de se retenir suffisamment longtemps, entrainant des fuites.
- Fuite d’urine lors d’une toux, d’un éternuement ou d’un exercice physique.
- Fuites après une sensation d’urgence et lors d’un mouvement physique.
- Incapacité à vider complètement la vessie et/ou difficulté à initier la miction (à uriner). On parle de vessie hypo-active. Ceci peut être dû à un retard ou à une difficulté de relaxation des muscles qui doivent se relâcher pour que la vessie se vide. Il peut en résulter une hésitation dans le déclenchement de la miction, une difficulté à produire un jet d’urine et une vidange incomplète de la vessie.
Quelles ont les causes des troubles urinaires ?
La maladie de Parkinson affecte de nombreuses fonctions du corps, et pas seulement le mouvement. Le système nerveux autonome est la partie du système nerveux qui contrôle les fonctions corporelles « automatiques » telles que la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la transpiration, la fonction sexuelle. Le système autonome contrôle aussi les fonctions urinaires. Un dysfonctionnement de ce système peut donc favoriser l’apparition de troubles urinaires chez les personnes malades de Parkinson.
De plus, les symptômes moteurs de la maladie, tels que la raideur musculaire ou les difficultés de mobilité, peuvent également contribuer à l’incontinence en affaiblissant les muscles pelviens responsables du contrôle urinaire.
Quelle prise en charge ?
Les traitements antiparkinsoniens ne permettent pas de régler les troubles urinaires. Cependant, un dosage optimal dans la journée peut amoindrir certains troubles.
Le traitement doit être adapté aux symptômes et aux objectifs de chaque personne. Les options non chirurgicales comprennent
- Aller aux toilettes à intervalles fixes pour éviter de se trouver dans l’urgence.
- Exercices de renforcement musculaire : Des exercices spécifiques visant à renforcer les muscles du plancher pelvien peuvent améliorer le contrôle urinaire.
- Thérapie comportementale : Des techniques telles que la rééducation de la vessie et les horaires de miction réguliers peuvent aider à gérer l’incontinence.
- Médicaments : Dans certains cas, des médicaments peuvent être prescrits pour aider à réduire les symptômes d’urgence urinaire ou à renforcer le contrôle de la vessie. Parlez-en à votre médecin.
- L’utilisation de protections urinaires, de protections absorbantes ou de cathéters peut aider à gérer les fuites et à améliorer la qualité de vie.
- Changements du mode de vie : Réduire la consommation d’alcool, de caféine ou d’aliments irritants pour la vessie.
- Ne pas réduire la consommation d’eau quotidienne. Il est important de maintenir une hydratation adéquate. Fractionnez les prises d’eau et réduisez-les après 17h pour réduire les besoins de se lever la nuit.
- Consultation médicale : Il est essentiel de discuter des troubles urinaires avec son médecin pour déterminer les causes spécifiques et établir un plan de gestion adapté.
- La stimulation transcutanée du nerf tibial peut dans certain cas améliorer les troubles urinaires. Parlez-en avec votre médecin.
- Certaines options chirurgicales peuvent être envisagées dans des cas très spécifiques. Parlez-en à votre médecin.
