Les Troubles Cognitifs Légers
Cognition du latin Cognitus, signifie connaitre, apprendre, prendre connaissance. Les troubles cognitifs légers sont ainsi des difficultés de la pensée qui n’interfèrent pas avec la capacité d’une personne à effectuer des tâches, des activités de manière indépendante.
Cognition du latin Cognitus, signifie connaitre, apprendre, prendre connaissance. Les troubles cognitifs légers sont ainsi des difficultés de la pensée qui n’interfèrent pas avec la capacité d’une personne à effectuer des tâches, des activités de manière indépendante.
Une personne avec des troubles cognitifs légers présente des troubles de la pensée plus importants que ceux attendus pour son âge et son niveau d’éducation. Mais elle peut encore fonctionner avec un minimum de problèmes tout au long de la journée.
On estime qu’environ 25% des personnes atteintes de la maladie de Parkinson présentent des troubles cognitifs légers. La prévalence est plus faible chez les personnes plus jeunes et atteintes de la maladie depuis moins longtemps. Et elle augmente avec l’âge ainsi qu’avec la durée et la sévérité de la maladie.
La présence de troubles cognitifs légers ne signifie en aucun cas qu’une démence va s’installer plus tard.
Comment se manifestent les troubles cognitifs légers ?
Ces troubles peuvent se manifester de différentes manières. Et, ainsi, avoir un impact sur divers aspects de la pensée et de la perception.
Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson peuvent exprimer des difficultés à :
- Être attentif
- Suivre une conversation compliquée
- Se concentrer pour lire
- Planifier des activités complexes
- Trouver des solutions à un problème
- Prendre des décisions
- Formuler sa pensée
- Trouver les bons mots
- Maintenir des informations en mémoire
- Apprendre des nouvelles choses
- Imaginer des choses
- S’orienter
- Faire plusieurs choses en même temps
Quelles sont les causes des troubles cognitifs ?
Les origines des troubles cognitifs légers dans la maladie de Parkinson sont multifactorielles :
- Les altérations neurologiques spécifiques associées à la maladie, telles que la perte des neurones producteurs de dopamine, peuvent contribuer aux changements cognitifs.
- Des facteurs tels que l’âge, la sévérité des symptômes moteurs, la durée depuis le diagnostic et la présence d’agrégats de certaines protéines dans le cerveau peuvent également influencer l’apparition et la progression des troubles cognitifs légers.
- Episodes OFF : des ralentissements du cours de la pensée peuvent apparaître entre deux prises des traitements antiparkinsoniens, lorsque ceux-ci fonctionnent moins bien.
- L’insomnie chronique, souvent présente chez les malades de Parkinson, ne permet pas au cerveau de se reposer et peut provoquer des difficultés cognitives durant la journée.
- Prise de nouveaux médicaments : Les troubles cognitifs apparaissent et évoluent lentement et progressivement. Leur apparition soudaine peut être liée à la prise d’un nouveau traitement. Comme par exemple des anticholinergiques, des relaxants musculaires, un antihistaminique, etc. Parlez-en avec votre neurologue.
- Comorbidités. La dépression, l’anxiété, le stress et la fatigue peuvent avoir un impact négatif et aggraver les troubles cognitifs légers.
L’apparition d’une autre pathologie majeure (thyroïde, foie, rein) peut causer des troubles cognitifs légers. Parlez-en avec votre médecin ou votre neurologue.
Comment remédier à ces troubles cognitifs légers ?
Il est important d’aborder le plus rapidement possible la question de troubles légers avec votre neurologue afin de trouver des stratégies pour les mitiger. L’objectif est de tout mettre en œuvre pour maintenir une vie active et autonome. Plusieurs solutions sont possibles. Elles sont plus efficaces lorsqu’elles sont combinées :
- Activité physique : Les études indiquent que les personnes pratiquant une activité physique régulière ont moins de risque de développer des troubles cognitifs.
- Exercice mental : Des activités stimulantes pour le cerveau, comme des puzzles, des sudokus, des jeux de mémoire ou des activités cognitivement engageantes, peuvent aider à maintenir les fonctions cognitives.
- Suivi médical régulier : Une surveillance médicale régulière par des professionnels de la santé spécialisés peut permettre de détecter et de gérer précocement les changements cognitifs.
Une adaptation des traitements antiparkinsoniens peut dans certains cas améliorer les troubles cognitifs légers. - Adaptations du mode de vie : L’organisation des tâches quotidiennes, la prise de notes, et l’utilisation de rappels peuvent aider à compenser les altérations cognitives.
- Gestion comportementale. Des changements dans l’environnement peuvent être effectués pour aider à minimiser les difficultés de mémoire, de perception visuelle ou d’orientation.
- Traitements médicamenteux : Dans certains cas, des médicaments peuvent être prescrits pour aider à améliorer les fonctions cognitives.
- Soutien psychologique : Les personnes atteintes de la maladie et leurs proches peuvent bénéficier du soutien de professionnels de la santé mentale pour faire face aux défis émotionnels liés aux changements cognitifs.
Une thérapie cognitive et comportementale (TCC), qui mettent l’accent sur l’enseignement de méthodes alternatives pour compenser les problèmes de mémoires ou de pensées, peut être mise en place.
Comment aider un proche avec des troubles cognitifs légers ?
Les troubles cognitifs légers peuvent causer une grande frustration pour la personne, le mot clé est donc « patience ».
