L’Hypotension Orthostatique

L’hypotension orthostatique est une baisse soudaine de la pression artérielle qui survient lors du passage d’une position couchée ou assise à une position debout. Cette condition est fréquemment observée chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson et peut entraîner des symptômes gênants, causer des chutes et altérer la qualité de vie.

L’hypotension orthostatique est une baisse soudaine de la pression artérielle qui survient lors du passage d’une position couchée ou assise à une position debout. Cette condition est fréquemment observée chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson et peut entraîner des symptômes gênants, causer des chutes et altérer la qualité de vie.

Comment se manifeste l’hypotension orthostatique dans la maladie de Parkinson ?

Lorsque les personnes atteintes de la maladie de Parkinson se lèvent après être restées assises ou allongées, elles peuvent ressentir des étourdissements, une sensation de vertige, voire même des évanouissements. Ces symptômes surviennent en raison d’une chute brusque de la pression artérielle qui perturbe momentanément l’apport sanguin vers le cerveau.

Les symptômes de l’hypotension orthostatique peuvent être les suivants :

  • Étourdissements
  • Vertiges
  • Évanouissement
  • Chutes
  • Faiblesse
  • Pensée brumeuse
  • Maux de tête
  • Tremblements
  • Nausées
  • Mains et pieds froids
  • Douleur dans la poitrine/les épaules
  • Changements de vision

Quelles sont les causes ?

Du point de vue biologique la maladie de Parkinson touche aussi le système nerveux autonome. Ce système contrôle et régule de nombreuses fonctions corporelles automatiques, comme par exemple la respiration, la digestion et la température du corps – sans que nous ayons besoin d’y penser. L’une de ces fonctions est la tension artérielle.

Lorsque nous nous levons du lit ou d’une chaise, notre tension artérielle chute. Pour la maintenir, le système nerveux libère une substance appelée noradrénaline, qui provoque un resserrement des vaisseaux sanguins, envoyant le sang des jambes et du tronc vers le cerveau.

Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson ont souvent moins de noradrénaline. A cause de ce déficit, la pression artérielle peut ne pas revenir à la normale immédiatement lorsque de changement de position rapide (assis/couché à debout) ce qui se traduit par de la fatigue, des vertiges voire un évanouissement. Ce type d’hypotension artérielle – causée par un changement de position – est appelé hypotension orthostatique (OH). Lorsqu’elle est liée à une maladie du système nerveux, comme la maladie de Parkinson, on parle également d’hypotension orthostatique neurogène (nOH).

Les médicaments antiparkinsoniens agissent sur la paroi des vaisseaux sanguins et les dilatent, et peuvent contribuer à l’hypotension orthostatique.

D’autres médicaments, comme par exemple certains antidépresseurs ou diurétiques. Ou encore des médicaments contre les problèmes urinaires et les troubles de l’érection. Et, bien sûr, des médicaments utilisés pour traiter l’hypertension artérielle.

Comment prendre en charge l’hypotension orthostatique ?

  • Maintien de l’hydratation. Boire suffisamment d’eau (au moins 2L par jour avant 17h) peut aider à maintenir une pression artérielle adéquate.
  • Changements de position lents. Se lever progressivement en prenant son temps peut aider à réduire les symptômes d’hypotension orthostatique.
  • Régime alimentaire équilibré. Une alimentation riche en sel peut parfois être recommandée pour aider à augmenter la pression artérielle.
  • Ajustement des médicaments. Le neurologue peut ajuster les médicaments pour minimiser l’impact de l’hypotension orthostatique.
  • Port de bas de compression. Ces bas peuvent aider à maintenir la pression sanguine en réduisant la dilatation des vaisseaux sanguins dans les jambes.
  • Exercices physiques adaptés. Une activité physique régulière peut aider à maintenir une pression artérielle plus stable.
  • Évitez la surchauffe – Limitez votre exposition au soleil de midi pendant les mois les plus chauds, aux douches très chaudes, aux bains à remous, aux saunas, etc.

Il est important de communiquer régulièrement avec votre équipe médicale pour ajuster les traitements et les stratégies de gestion, afin de minimiser les effets de l’hypotension orthostatique et d’améliorer votre confort au quotidien.