L’hypomimie
Si l’on dit : raideur rigidité ou lenteur, les muscles des jambes et des bras sont les premiers qui nous viennent à l’esprit et qui vont affecter la marche et les activités du quotidien.
Si l’on dit : raideur rigidité ou lenteur, les muscles des jambes et des bras sont les premiers qui nous viennent à l’esprit et qui vont affecter la marche et les activités du quotidien.
Ces symptômes peuvent avoir des effets plus subtils et affecter les mouvements expressifs du visage. On peut alors observer une diminution des expressions et des jeux de physionomie qui accompagnent les émotions.
C’est ce que l’on appelle la rigidité faciale, l’hypomimie, ou visage de masque.
Les études indiquent que les personnes malades de Parkinson dont le visage n’exprime pas d’émotion ont souvent aussi des difficultés à reconnaître l’émotion chez les autres.
Comment se manifeste l’hypomimie dans la maladie de Parkinson ?
Lorsque les muscles du visage sont raides ou prennent plus de temps à bouger, il peut être difficile de sourire, de hausser les sourcils ou encore d’exprimer ses sentiments à l’aide du visage. Ce qui est un élément important de la communication.
Combiné aux possibles modifications de la parole, telles que le faible volume de la voix, l’hypomimie peut rendre l’interprétation de l’humeur d’une personne difficile pour les autres. Lorsque la conversation est dépourvue des indices émotionnels fournis par les expressions faciales, il est facile de supposer que la personne malade n’est pas intéressée. Qu’elle est désengagée, déprimée, voire qu’elle présente des troubles cognitifs. Cela peut provoquer de grandes frustrations de deux côtés.
Quelles sont les causes de l’hypomimie dans la maladie de Parkinson ?
La diminution des niveaux de dopamine dans le cerveau entraine la lenteur et la rigidité des mouvements, et est également à la base de la réduction des expressions faciales chez une personne atteinte de la maladie de Parkinson.
En outre, les petits mouvements semblent se produire parce que le cerveau à une mauvaise conception de l’ampleur d’un mouvement. La personne malade pense faire un grand sourire, alors que le calibrage est erroné et le sourire est presque invisible pour la personne en face.
Comment prendre en charge l’hypomimie dans la maladie de Parkinson ?
Il existe plusieurs façons d’améliorer ses expressions faciales. Ou bien de trouver d’autres moyens de transmettre ses émotions afin de maintenir les interactions et les relations sociales.
Le mime
Mimer de manière exagérée certaines émotions qui se manifestent par des mouvements faciaux. Tels que la surprise (sourcils relevés, bouche en forme de « O ») ou la colère (sourcils froncés, lèvres pincées). Les exercices sont à effectuer devant un miroir afin que la personne puisse voir ses expressions faciales et les ajuster si nécessaire. Un orthophoniste peut aider à guider la personne avec des techniques, des indications ou des exercices pour traiter l’hypomimie.
Le livret « Le traitement par l’activité » développé par France Parkinson (lien vers la boutique ou le livret) propose différents exercices pour travailler les mimiques et le sourire.
La méthode LSVT Loud
LSVT Loud propose des exercices pour augmenter l’expression faciale en même temps que le volume de la voix. Il s’agit d’une modalité thérapeutique fondée sur des preuves pour aider les patients à améliorer le volume de leur voix et leur articulation. Rapprocher vous d’un orthophoniste formé à cette méthode. Parlez-en à un orthophoniste.
La communication non-verbale
Il existe quelques stratégies pour améliorer la communication non-verbale :
- Établir toujours un contact visuel avec l’interlocuteur, aussi bien lorsque vous parlez que lorsque vous écoutez. Vous montrerez ainsi que vous êtes intéressé et engagé dans la conversation.
- Utiliser son corps pour montrer vos sentiments lorsque l’on parle on écoute les autres. Par exemple, pencher légèrement en avant sur votre chaise, vous montrez que vous êtes intéressé ; hocher la tête et l’incliner de temps en temps sur le côté pendant que l’autre personne parle, indique une écoute active.
Les mots
Utiliser des mots pour exprimer ses émotions verbalement. Au lieu de vous fier à vos expressions faciales, dites aux gens avec des mots que ce qu’ils disent vous rend heureux, triste ou contrarié. Il ne faut pas avoir peur de dire ce que l’on ressent. Cela peut aider les gens à mieux vous comprendre et à mieux comprendre votre point de vue, et peut contribuer à maintenir la conversation
Indices du proche.
Le proche peut utiliser des indices tels qu’un geste de la main ou une incitation verbale pour rappeler à la personne atteinte de la maladie de Parkinson de sourire ou de froncer les sourcils.
Médicaments.
Ajuster le traitement antiparkinsonien peut parfois contribuer à améliorer l’expression faciale en réduisant la rigidité des muscles du visage. Parlez-en à votre neurologue.
