Les Troubles du Sommeil

Une bonne nuit de sommeil est essentielle à la santé et à notre bien-être. Un sommeil perturbé va affecter notre santé, notre humeur et notre qualité de vie en général.

Une bonne nuit de sommeil est essentielle à la santé et à notre bien-être. Un sommeil perturbé va affecter notre santé, notre humeur et notre qualité de vie en général.

Les troubles du sommeil sont fréquents chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, plus de 75% signalent des symptômes liés au sommeil. Ces problèmes peuvent affecter la qualité du repos, entraîner une fatigue diurne et avoir un impact sur la qualité de vie globale de l’individu.

De plus, lorsque les personnes atteintes de maladie de Parkinson ne dorment pas bien, le sommeil de leur proche est également perturbé. Un sommeil réparateur est important pour tous.

Une personne atteinte de Parkinson dort en moyenne 30% en moins qu’une autre personne. Chaque personne est différente et a sa propre histoire vis-à-vis de la nuit et de son sommeil. Il est important d’en parler avec son neurologue car parfois de simples actions peuvent changer la nuit et en ricochet la journée.

Comment se manifestent les troubles du sommeil ?

Les troubles du sommeil dans la maladie de Parkinson peuvent prendre plusieurs formes et chaque personne peut être affectée différemment.

  1. L’insomnie : c’est le cas le plus fréquent et le moins étudié. Presque 70% des personnes malades en souffrent ou en ont souffert. Le plus souvent, les personnes se réveillent après un premier cycle de sommeil et ont du mal à se réendormir. Des difficultés à s’endormir et un sommeil fragmenté, avec des réveils fréquents peuvent aussi être présents. L’insomnie peut entraîner une fatigue diurne.
  2. Troubles respiratoires pendant le sommeil : aussi appelés l’apnée du sommeil, caractérisée par des interruptions momentanées et périodiques de la respiration pendant le sommeil (durée : entre 10 et 60 secondes ; fréquence : jusqu’à 30 interruptions par nuit). Jusqu’à 40% des personnes malades font des apnées du sommeil.
  3. Somnolence excessive diurne (dit hypersomnie) : Certaines personnes éprouvent une somnolence excessive pendant la journée, même après une bonne nuit de sommeil.
  4. Cauchemars, hallucinations nocturnes : Rêves perturbants, qui semblent réels, périodes d’agitation et d’activités inconscientes. Souvent un effet secondaire des médicaments.
  5. Trouble du comportement en sommeil paradoxal: Perte de la paralysie normale liée à certaines phases du sommeil. Agitation et activité inconscientes.

Quelles sont les causes des troubles du sommeil ?

Les causes des troubles du sommeil chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson peuvent être variées. Les changements neurologiques spécifiques associés à la maladie peuvent perturber les régions du cerveau impliquées dans la régulation du sommeil et du cycle veille-sommeil.

Les symptômes moteurs de la maladie, comme la rigidité et la lenteur, peuvent rendre difficile des gestes aussi simples que se tourner dans le lit ou de remonter les draps et interférer avec le sommeil, entrainant des réveils nocturnes fréquents.

Des crampes particulières, appelées dystonies, comme par exemple des contractions involontaires aux cuisses ou aux mollets, ou le gros orteil qui se contracte vers le haut ou vers le bas, sont des éléments particulièrement douloureux qui vont perturber le sommeil. Les dystonies surviennent souvent tôt le matin lorsque les niveaux de dopamine sont faibles.

Le besoin incontrôlable de bouger les jambes, aussi appelé le syndrome des jambes sans repos, est plus courant chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Les troubles urinaires, souvent présents, une vessie paresseuse qui oblige à se lever plusieurs fois par nuit, avec les difficultés motrices à se déplacer jusqu’aux toilettes, peuvent interrompre le sommeil.

Comment gérer les troubles du sommeil associés à la maladie de Parkinson ?

Une chambre sombre, fraiche et calme est la base d’une bonne nuit de sommeil. Mais d’autres actions sont possibles :

Établissement d’une routine de sommeil :

  • Maintenir des horaires de sommeil réguliers
  • Faire régulièrement une sieste d’une heure en après-midi rafraîchit et aide à poursuivre les activités quotidiennes. Une sieste permet aussi aux muscles de se reposer et soulage la tension et la douleur.
  • Relâcher la tension. Si vous vous retournez sans difficulté, restez au moins 20 minutes par jour sur le ventre, votre menton reposant sur vos bras repliés. Cette position permet de bien étirer la colonne vertébrale et de relâcher la tension.
  • Dormir sur le côté. En cas de douleur au dos ou aux hanches, il suffit de glisser un oreiller moelleux entre les genoux.
  • Porter des vêtements de nuit confortables.

 

Créer un environnement propice au repos peut aider à améliorer la qualité du sommeil.

  • Garder la chambre à coucher fraîche et silencieuse.
  • Utiliser le lit pour dormir seulement, non pas pour regarder la télévision ou faire les comptes.
  • Si votre sommeil ou celui de votre conjoint est perturbé, allez dormir dans une autre pièce à l’occasion. Vous pourriez également remplacer le grand lit par deux lits avec matelas et literie séparés.

 

Modification du mode de vie :

  • Éviter la consommation de caféine ou d’alcool avant le coucher.
  • Ne jamais se coucher l’estomac vide.
  • Éviter les exercices ardus ainsi que les douches ou bains chauds deux heures avant le coucher.
  • Pratiquer une activité physique régulière et adopter des techniques de relaxation peuvent favoriser un meilleur sommeil.
  • Eviter de boire de grande quantité de liquide après 17h. Cela vous évitera de vous lever la nuit.
  • Gestion des médicaments : Des ajustements dans les médicaments utilisés pour traiter la maladie de Parkinson peuvent être nécessaires pour minimiser les effets sur le sommeil.
  • Par exemple : opter pour un médicament antiparkinsonien à effet prolongé ou à libération progressive (seulement sur l’approbation de votre médecin ou neurologue).
  • De nombreux médicaments contre la maladie de Parkinson peuvent causer de la somnolence durant le jour et même un sommeil soudain, ce qui peut avoir des conséquences désastreuses, comme s’endormir au volant.
  • Thérapie cognitivo-comportementale : Des techniques de thérapie comportementale peuvent être recommandées pour améliorer les habitudes de sommeil.
  • Traitement des troubles respiratoires : En cas d’apnée du sommeil, des dispositifs d’assistance respiratoire ou d’autres traitements spécifiques peuvent être prescrits.