La dépression
Si tout le monde se sent triste de temps à autre, la dépression est bien plus. Contrairement à la tristesse, qui est temporaire, la dépression peut durer des semaines, voire plus longtemps.
Si tout le monde se sent triste de temps à autre, la dépression est bien plus. Contrairement à la tristesse, qui est temporaire, la dépression peut durer des semaines, voire plus longtemps.
C’est un symptôme non moteur important de la maladie de Parkinson. On estime que 20-40% de personnes malades de Parkinson souffrent de dépression. La dépression est souvent négligée et insuffisamment traitée. Avec une aide extérieure et des traitements adaptés, il est possible de la réduire et d’améliorer la qualité de vie. La dépression peut être un symptôme précoce de la maladie et être présente avant l’apparition des premiers symptômes moteurs.
Comment se manifeste la dépression dans la maladie de Parkinson ?
La dépression affecte les personnes de manière très différente et peut causer un ensemble varié de symptômes émotionnels, cognitifs mais aussi physiques :
- Perte d’intérêt, en particulier pour les passe-temps habituels ou les activités quotidiennes
- Sentiment presque quotidien d’impuissance ou de désespoir
- Sentiment d’inutilité, d’angoisse, de soucis ou de peur
- Incapacité à ressentir de la joie
- Diminution de l’attention portée aux besoins en matière d’hygiène, de soins médicaux et de santé
- Difficulté à se concentrer
- Perte de confiance en soi, sentiments de culpabilité, d’autocritique et de dévalorisation
- Tristesse persistante
- Baisse d’énergie ou sentiment de grande fatigue
- Changements d’appétit, en général liés à un changement de poids
- Troubles du sommeil (insomnie ou sommeil excessif)
- Idées noires ou suicidaires (dans les cas extrêmes)
Toutes les personnes atteintes de dépression ne présentent pas l’ensemble de ces symptômes.
Quelles sont les causes de la dépression dans la maladie de Parkinson ?
La dépression chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson peut avoir plusieurs causes :
- Les personnes malades peuvent présenter un déséquilibre de certaines molécules, la dopamine, la sérotonine et la norépinephrine, qui sont impliquées dans la régulation des émotions et de l’humeur ;
- L’annonce du diagnostic de Parkinson est un événement stressant et inquiétant qui peut déclencher une dépression ;
- Vivre avec une maladie chronique peut entraîner des sentiments de tristesse, d’impuissance et de désespoir, induire des pensées négatives. Le fait de ruminer ces sentiments peut rendre une personne plus vulnérable à la dépression.
- L’isolement social ou l’absence d’un réseau social de soutien qui peut résulter d’un mode de vie plus restreint. La retraite anticipée ou la perte d’autonomie peuvent également accroître le risque de dépression.
- De nombreuses personnes atteintes de la maladie de Parkinson souffrent de dépression déjà deux à cinq ans avant le diagnostic de la maladie de Parkinson. Cela pourrait signifier que la dépression n’est pas simplement une réaction psychologique à la maladie, mais qu’elle fait aussi partie du processus pathologique sous-jacent.
- Les fluctuations non motrices (épisodes off) liées à l’épuisement thérapeutique en fin de dose des médicaments antiparkinsoniens.
- Finalement, les épisodes dépressifs peuvent être des effets secondaires de certains médicaments.
Comment prendre en charge la dépression ?
La gestion de la dépression dans la maladie de Parkinson nécessite une approche holistique et une collaboration étroite entre les professionnels de la santé, les malades et leurs proches, impliquant des interventions médicales, psychologiques et sociales. :
- Les médicaments antidépresseurs peuvent être prescrits par un professionnel de la santé, en tenant compte des interactions possibles avec les médicaments parkinsoniens.
- La psychothérapie, en particulier la thérapie cognitive et comportementale, peut également jouer un rôle crucial en aidant les patients à faire face aux défis émotionnels liés à la maladie de Parkinson.
- L’importance d’un soutien social et familial ne peut être surestimée. Encourager la participation à des activités sociales, fournir un réseau de soutien émotionnel et favoriser la communication ouverte peuvent contribuer à atténuer les sentiments dépressifs.
- L’exercice physique s’est révélé être une approche thérapeutique simple et éprouvée pour améliorer l’humeur et la dépression. Il peut s’agir de marche, d’étirements, de yoga, de tai-chi ou d’une autre activité physique que vous aimez.
- Des thérapies non conventionnelles et complémentaires, conçues pour soutenir les traitements traditionnels peuvent apporter une aide. Elles peuvent inclure :
- Des techniques de relaxation
- La massothérapie
- L’acupuncture
- Méditation
- Musicothérapie
Il est important de discuter de toute stratégie de bien-être complémentaire avec son médecin. Cela peut permettre de déceler des effets secondaires potentiellement graves, de prévenir les interactions entre les médicaments prescrits et d’assurer le bien-être.
