Cohorte clinique multicentrique : caractériser et traiter les troubles du sommeil dans Parkinson prodromique et idiopathique

Les troubles du sommeil (insomnie, sommeil agité et somnolence diurne) sont fréquents et gênants dans la maladie de Parkinson (MP). Le plus répandu, l’insomnie, a été le moins étudié. Le rôle des problèmes moteurs (mouvements lents, crampes, tremblements, jambes «folles», problèmes urinaires), d’un excès d’éveil (en lien avec la dopamine, l’anxiété, ou la dépression), des troubles de l’horloge interne et de la fabrication EEG du sommeil dans l’insomnie de la MP, ainsi que leur impact sur le sommeil du conjoint n’ont pas été suffisamment étudiés. Nous caractériserons tous ces aspects chez 300 patients avec MP souffrant d’insomnie et/ou de trouble comportemental en sommeil paradoxal (TCSP), 200 patients avec TCSP isolé (précurseur de la MP) et 50 témoins sains, à l’aide d’entretiens avec des neurologues du sommeil, d’échelles, de mesures biologiques et d’enregistrement du sommeil et de la vigilance sur 48h. Des mesures cinématiques et de l’activité musculaire, combinées à l’analyse vidéo et du sommeil, aideront à déterminer le moment et la vitesse des mouvements du soir au lendemain matin. Nous étudierons aussi dans le TCSP, la vitesse des mouvements pendant les comportements, la variabilité de ce trouble, la somnolence, le microbiote et l’inflammation dans les selles. Mieux comprendre, c’est mieux traiter. En soutenant un groupe de recherche « sommeil et Parkinson » national, couplé au réseau NS-PARK, ce projet permettra de développer une médecine du sommeil personnalisée dans la maladie de Parkinson.