Mieux caractériser l’impulsivité présente dans le TDAH, la schizophrénie et la maladie de Parkinson grâce à des marqueurs électrophysiologiques
Contexte. L’impulsivité peut être définie comme la prédisposition à réagir automatiquement à des stimuli internes ou externes, même si ces réactions ne sont pas adaptées à la situation et peuvent entraîner des conséquences négatives. Ce symptôme est présent dans le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), la schizophrénie, la maladie de Parkinson et plusieurs autres troubles psychiatriques. Mieux les caractériser est une étape cruciale pour mieux comprendre les comorbidités, affiner les critères diagnostiques, explorer de nouvelles interventions thérapeutiques et améliorer notre compréhension globale de ces pathologies et troubles psychiatriques.
Objectifs et méthodes. L’objectif de ce projet est de démêler les mécanismes de ce symptôme transversal. Selon la littérature, les actions impulsives reposent sur deux mécanismes distincts : une impulsion initiale, caractérisée comme une « urgence à agir », et l’absence de suppression efficace de cette impulsion. Expérimentalement, ces deux composantes peuvent être étudiées en utilisant la tâche de Simon associée à l’analyse de l’activité électromyographique (EMG), c’est-à-dire l’activité électrique des muscles. A partir de ces données, deux indices peuvent être calculés : 1°) le taux d’activation incorrecte, qui mesure la force de l’impulsion de réponse et 2°) le taux de correction, qui fournit une mesure directe de l’efficacité de l’inhibition. L’aspect novateur de ce projet consiste à comparer ces indices EMG chez les patients adultes atteints de TDAH, de schizophrénie et de maladie de Parkinson. Ainsi, les chercheurs chercheront à caractériser l’origine de l’impulsivité qui peut découler d’une inclination accrue à déclencher une réponse impulsive, de processus inhibiteurs inefficaces, ou d’une combinaison des deux, selon la pathologie.
Conclusion. En déterminant si des composantes similaires ou différentes sont affectées dans les différentes pathologies telles que le TDAH, la schizophrénie et la maladie de Parkinson, la compréhension de l’impulsivité sera améliorée, ce qui permettra d’affiner les outils diagnostiques et d’ouvrir la voie à des interventions thérapeutiques mieux ciblées
Porteur de projet
Laurence CASINI
