Le rôle des états synchronisés dans la maladie de Parkinson
Dans le cerveau, les neurones forment des réseaux complexes impliqués dans le contrôle d’actions telles que le mouvement. À la manière des câbles dans les réseaux électriques, ils sont capables d’échanger mais aussi de générer des informations électriques. Dans la maladie de Parkinson, la dégénérescence de la substance noire compacte aboutit à des anomalies majeures du transfert de l’information. Or, il a été découvert chez les patients parkinsoniens que l’activité électrique des neurones devient anormalement synchronisée, ce qui agirait comme un frein au passage de l’information. Comme si les neurones étaient noyés sous un flot d’activités électriques et qu’ils ne pouvaient plus identifier ou trier les informations motrices essentielles à la réalisation d’un mouvement normal. Nous supposons que cet excès de synchronisation serait à l’origine des symptômes moteurs de la maladie. Dans cette étude, nous proposons de réintroduire, chez des animaux sains, ces états synchronisés et de vérifier si les altérations motrices sont reproduites. Puis nous testerons l’effet de la suppression de cet état hyper-synchronisé chez des animaux malades dans le but d’améliorer les troubles moteurs. Ce projet nous permettra d’apporter un éclairage nouveau sur le rôle de ces états hyper-synchronisés dans le contrôle du mouvement et de mieux comprendre les mécanismes neuronaux qui entraînent la maladie de Parkinson.
Porteur de projet
Brice DE LA CROMPE
