Implication des microARNs dans le développement des désordres impulsifs :
Approches expérimentales et cliniques
La maladie de Parkinson, connue pour ses troubles moteurs, s’accompagne également de nombreux symptômes non moteurs, allant de l’anxiété, la dépression et l’apathie aux troubles du contrôle des impulsions (TCIs). Les TCIs se caractérisent par le développement d’un large spectre d’addictions comportementales, telles que le jeu compulsif et l’hypersexualité. De récentes études ont pu montrer que l’impulsivité, un facteur de risque commun à ces troubles, était aggravée par l’usage de traitements antiparkinsoniens. Cependant, la compréhension des mécanismes entraînant l’apparition des TCIs reste encore incomprise, et les stratégies pour traiter et prévenir ces symptômes peu efficaces. Récemment, la recherche de biomarqueurs a amené la communauté scientifique à s’intéresser aux microARNs, de petites molécules qui régulent l’expression protéique.
Expérimentalement, nous avons pu identifier des dérégulations de certains microARNs spécifiquement associées au développement de forts comportements impulsifs chez le rat induit par un traitement antiparkinsonien. La suite du projet consiste à confirmer l’implication de microARNs identifiés en mimant les dérégulations observées dans un modèle rongeur et en les retrouvant chez les patients parkinsoniens présentant des TCIs. Ce projet novateur permettra donc de proposer de nouvelles approches non seulement pour le traitement, mais également pour le diagnostic et le suivi de ces troubles.
Porteur de projet
Sebastien CARNICELLA
