Élucider les mécanismes de la transmission intercellulaire de l’α-synucléine : vers le développement de nouvelles approches thérapeutiques
La maladie de Parkinson est caractérisée par la présence d’accumulation d’un composant de nos neurones : l’alpha-synucléine. Celui-ci adopte une forme anormale et toxique et s’aggrège au sein des neurones. Récemment, il a été montré que ce facteur pouvait être activement libéré par les neurones et que cette sécrétion contribuerait à la progression de la maladie. L’objectif du projet est de comprendre les mécanismes moléculaires et cellulaires responsables de la sécrétion de l’alpha-synucléine. En effet, ces mécanismes diffèrent de ceux connus pour les facteurs qui sont normalement secrétés par les cellules (comme l’insuline par exemple). Grâce à notre expertise des mécanismes de sécrétion en général, nous avons mis au point des techniques permettant d’étudier spécifiquement les processus de sécrétion de l’alpha-synucléine. Nos premiers résultats montrent l’implication d’un compartiment intracellulaire normalement spécialisé dans la dégradation interne, les lysosomes. Au lieu de dégrader leur contenu, ceux-ci le rejetteraient à l’extérieur de la cellule.
Ce projet consiste à étudier plus en détail ce fonctionnement des lysosomes en présence d’un excès d’alpha-synucléine ainsi que tous les autres facteurs encore inconnus contribuant à la sécrétion de l’alpha-synucléine. Il permettra de trouver de nouvelles stratégies thérapeutiques totalement innovantes qui ciblent la progression de la maladie.
Porteur de projet
Julien VILLENEUVE
