Influence de la stimulation cérébrale profonde sur la prise de décision lors de conflits émotionnels

Comment la stimulation cérébrale profonde du noyau sous-thalamique (STN-DBS) influence-t-elle la prise de décision lors de conflits émotionnels chez les patients atteints de la maladie de Parkinson : une étude par électroencéphalographie (EEG)

Si quelqu’un vous demande de décrire une personne qui souffre de la Maladie de Parkinson, vous donnerez probablement l’image d’une personne âgée, voutée, tremblante et se déplaçant lentement. Cette image est classiquement associée aux symptômes moteurs. Mais, alors que des progrès ont été faits sur la compréhension de la maladie, nous avons pris conscience que ces troubles sont accompagnés de beaucoup d’autres symptômes qui incluent des troubles psychiques et émotionnels qui ont un impact considérable sur la qualité de vie des patients. Nous savons déjà que les patients parkinsoniens ont des difficultés à exprimer leurs émotions et à reconnaitre celles des autres. Quelques études ont montré que la Lévodopa – le traitement de référence pour traiter la maladie de Parkinson – peut améliorer ces troubles et ‘normaliser’ l’activité du cerveau chez ces patients. L’objectif de cette étude est de comprendre si la mise en place d’électrodes dans certaines structures profondes du cerveau (noyau subthalamique), technique utilisée pour le traitement de la maladie de Parkinson depuis plus de 20 ans, a des effets similaires à la Lévodopa sur les comportements et les aspects neuropsychologiques. Pour réaliser cela, nous demanderons aux patients parkinsoniens opérés de réaliser des tâches émotionnelles (comme reconnaitre l’expression faciale d’une personne sur des photographies sur lesquelles sont inscrits les mots ‘joie’ ou ‘peur’ de manière à ‘distraire’ la capacité de reconnaissance de l’émotion perçue) avec ou sans l’effet du traitement par Lévodopa et/ou stimulation du noyau subthalamique. Les patients porteront un casque d’électroencéphalographie pour mesurer l’activité cérébrale corticale. A l’issue de la tâche accomplie par le patient, nous mesurerons la vitesse et la capacité à reconnaitre les émotions présentées. Avec ces données, nous pourrions améliorer notre compréhension des symptômes émotionnels dans la maladie de Parkinson et optimiser ainsi le traitement des patients afin d’améliorer leur qualité de vie.

Porteur de projet

Raul MARTINEZ

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