Les résultats de l’essai sur le défériprone (FAIRPARK-II) sont publiés

FAIRPARK-II Parkinson
FAIRPARK-II Parkinson

Les résultats de l’essai sur le défériprone (FAIRPARK-II) sont publiés

Les résultats de l’étude la plus récente sur le défériprone (FAIRPARK-II) sont publiés dans le New England Journal of Medicine.

Les résultats de l’étude la plus récente sur le défériprone (FAIRPARK-II) sont publiés dans le New England Journal of Medicine.

LA RECHERCHE
– Le 02/12/2022
Le 2 décembre 2022

La défériprone est un chélateur du fer qui peut éliminer le fer des zones surchargées.  Deux essais cliniques antérieurs portant sur 40 et 22 personnes atteintes de la maladie de Parkinson à un stade précoce ont témoigné. En plus des médicaments habituels de remplacement de la dopamine tels que la L-DOPA. Le traitement par la défériprone, réduit non seulement l’accumulation de fer dans le cerveau. Il peut également améliorer les troubles moteurs liés à la maladie.

Les résultats de l’étude la plus récente sur le défériprone (FAIRPARK-II) viennent d’être publiés dans le New England Journal of Medicine[1]. L’essai a porté sur 372 personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Il visait à déterminer si la défériprone pouvait ralentir la progression de la maladie. Notamment lorsqu’elle était administrée peu après le diagnostic, avant le début du traitement par des médicaments de substitution de la dopamine.

Après neuf mois de traitement, la défériprone a réduit les niveaux de fer dans le cerveau. Cependant, contrairement à l’hypothèse de l’étude. Les échelles cliniques ont détecté une aggravation des symptômes de mouvement chez les personnes prenant la défériprone comparé au groupe prenant un traitement placebo. À la fin de l’essai, après l’arrêt de la prise orale de défériprone. Tous les participants ont été transférés vers des traitements de substitution de la dopamine standard. Les deux groupes ont présenté un bénéfice égal du traitement. Tous les participants continuent à être suivis pour étudier les effets à plus terme.

Nous concordons avec nos collègues de la Fondation Cure Parkinson’s pour dire que :

Bien sûr, ces résultats sont décevants, mais nous devons comprendre la raison pour laquelle la défériprone a eu des effets négatifs dans cet essai et non dans les études précédentes. Contrairement aux essais précédents, les participants ne prenaient pas de médicaments de remplacement de la dopamine et nous pensons que cela pourrait être un facteur clé pour expliquer les résultats”.
Dr Leah Mursaleen, Head of Pipeline Research, Cure Parkinson’s

Le fer s’accumule dans le cerveau

On sait que le fer s’accumule dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Que des niveaux excessifs de fer sont impliqués dans la perte des neurones produisant la dopamine. Cependant, le fer est également impliqué dans de nombreux processus biologiques essentiels. Y compris la production de la dopamine elle-même – le fer peut avoir des effets à la fois bénéfiques et néfastes.

Il faut trouver le moyen d’éliminer les niveaux excessifs de fer libre hautement réactif qui sont associés à la neurodégénérescence, sans épuiser les niveaux de fer au point d’interférer avec des processus essentiels comme la synthèse de la dopamine – c’est une question d’équilibre
Dr Leah Mursaleen, Cure Parkinson’s

Les résultats de FAIRPARK-II ne confirment pas les résultats des études précédentes. D’importantes questions de recherche doivent donc être étudiées. Notamment pour savoir à quel moment de l’évolution de la maladie  il convient de traiter avec des chélateurs du fer. Mais aussi, pour savoir s’il existe d’autres approches pour réduire l’excès de fer dans la maladie qui pourraient avoir moins d’effets secondaires. Il a été suggéré que la prise de traitements de substitution de la dopamine pourrait contrecarrer l’effet de la défériprone sur la synthèse de la dopamine. Ce qui fait l’objet d’une étude plus approfondie.

Pour plus d’information nous vous invitons à lire le communiquer de l’équipe de recherche : Accéder au communiqué

[1] David DEVOS et al ; N Engl J Med. 2022 Dec 1;387(22):2045-2055.
doi: 10.1056/NEJMoa2209254.