Les troubles de la marche

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Les troubles de la marche

La marche est un défi auquel les personnes atteintes de la maladie de Parkinson sont ou seront un jour confrontées.

La marche est un défi auquel les personnes atteintes de la maladie de Parkinson sont ou seront un jour confrontées.

Normalement, on marche de façon automatique, sans y réfléchir. Les bras se balancent sans y penser et les pieds se posent naturellement sur les talons à chaque pas. On peut marcher, parler et porter des sacs, des sacs à main et des assiettes de nourriture sans difficulté. 

Pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, c’est différent. Elles perdent progressivement la capacité d’effectuer ces mouvements automatiques. Au fur et à mesure que la maladie progresse, elle peut s’accompagner de symptômes, peu fréquents en début de maladie, tels que des anomalies de la démarche et un manque d’équilibre (instabilité posturale). Les pieds peuvent commencer à traîner, et les personnes ont des difficultés à réguler la vitesse et/ou l’ampleur de leurs mouvements. Il peut devenir plus difficile d’accomplir deux tâches à la fois (marcher et parler, marcher et porter un sac), ou de tourner sur soi-même, ce qui peut entraîner des épisodes de freezing, et parfois des chutes. 

Il y a aussi des changements au niveau du système sensoriel. Souvent, les personnes ne se rendent pas compte qu’elles font des petits pas ou parlent doucement, ce qui entraîne des difficultés à la détection et la correction des problèmes par la personne elle-même. Par exemple, lorsqu’on demande de faire un mouvement plus grand, une personne atteinte de la maladie de Parkinson peut avoir l’impression que le mouvement est maintenant « trop grand ». 

Que faire pour mieux gérer les troubles de la marche dans la maladie de Parkinson ?

Au-delà des traitements médicamenteux qui peuvent améliorer la marche, l’activité physique est aussi très importante dès le diagnostic de la maladie de Parkinson. 

Les bienfaits de l’exercice physique peuvent avoir les effets suivants : 

  • amélioration de la démarche et de l’équilibre ;
  • réduction des chutes ;
  • amélioration de la souplesse et de la posture ;
  • amélioration de l’endurance ;
  • réduction des épisodes de freezing.

Être attentif en marchant peut aider à prévenir les chutes. Pour cela, il faut veillez à : 

  • Mettre le talon en premier. Puis la plante du pied et enfin les orteils. En pensant à ce que vous faites, vous utilisez une partie de votre cerveau différente de celle qui est affectée par la maladie. Vous réacheminez le message du cerveau vers les pieds.
  • Se concentrer sur la taille des pas plutôt que sur leur vitesse.
  • Eviter de porter beaucoup de choses en marchant. Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson ont des difficultés à effectuer plusieurs tâches à la fois .
  • Dès que vous commencez à traîner les pieds ou à vous figer, essayez de vous arrêter complètement. Respirer, se redresser et recommencer. En vous efforçant de faire de ce premier pas un grand pas.
  • Se tenir droit et regarder devant vous. Sans jamais regarder directement vos pieds .
  • Utiliser une canne ou un déambulateur si votre thérapeute ou votre médecin vous le recommande.

Késako ? 

  • Hypophonie : terme médical qui désigne une diminution du volume et de l’intensité de la voix d’une personne. 
  • Aspiration silencieuse : symptôme qui peut se produire chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson et qui se manifeste par le passage involontaire de liquides (tels que la salive, l’eau ou les aliments) dans les voies respiratoires, en particulier les poumons, sans provoquer de toux ou d’autres signes évidents de réflexe de protection. 
  • Blépharospasme : trouble qui se caractérise par des contractions musculaires involontaires et excessives des muscles autour des paupières, ce qui provoque des clignements ou des fermetures répétées et incontrôlables des yeux. 
  • Dopamine : molécule produite par certains de nos neurones qui l’utilisent comme messager chimique pour transmettre des informations à différents circuits cérébraux, en l’occurrence la gestion de nos mouvements. 
  • Dyskinésie : terme médical qui désigne des mouvements anormaux, involontaires et souvent répétitifs du corps. 
  • Bradykinésie : terme médical utilisé pour décrire un symptôme caractéristique de la maladie de Parkinson et qui désigne une lenteur anormale des mouvements volontaires et spontanés du corps.